jeudi 30 août 2012

Le long des Canaux : Levergies - Curiy les Chaudardes 21/07/2012

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Un nouveau jour se levait sur la troisième étape du parcours, et je savais que la solitude serait ma seule compagne à partir d'aujourd'hui, car mon fidèle Crafton devait reprendre le train en gare de Saint-Quentin.
Après un très bon petit-déjeuner, nous prîmes le chemin des champs afin de rejoindre la route qui nous permettrait de récupérer le canal de Saint-Quentin. Ce fut chose rapidement faite et dès le début, nous croisâmes un couple de néerlandais qui suivaient un chemin de Saint Jacques de Compostelle. Rudement bien équipés avec leurs vélos à toute épreuve et leurs sacoches haut de gamme.
L'arrivée sur Saint-Quentin fut très rapide et la gare, sise au pied du canal, fut très rapidement repérée. Crafton n'allait pas m'abandonner aussi vite et à la sortie de Saint-Quentin, un chien décida de s'offrir une petite course à pied en notre compagnie. Son maître avait beau s’époumoner, le chien nous suivait toujours, ce qui nous inquiétait tous deux car un chien qui traverse sous vos roues et c'est la chute. Il finit heureusement par se lasser.
Kilomètre 62

Puis, trompés par la berge qui bifurquait, nous nous retrouvâmes coincés dans la halte nautique de Séraucourt. Après un rapide coup d’œil par-dessus la rambarde du pont, Crafton me rassura en estimant que la route était bien plus praticable de l'autre côté. Encore quelques hectomètres et ce fut le moment de nous quitter. Juste devant la borne 62 qui plus est ! Déjà autant de kilomètres parcourus depuis Cambrai ! Après avoir essuyé quelques larmes ( j'adore cette petite touche mélodramatique ... ), je pédalais de plus belle afin de rejoindre Chauny en vue de ma pause déjeuner.

Après avoir croisé la Somme au niveau du pont canal du Hamel, je tentai d’accélérer tranquillement la cadence, car j'avais quand même 130 kilomètres à couvrir sur cette journée.

Et très vite, je déchantai. Le chemin se transforma vite en sentier plus ardu et le revêtement herbeux était très fatiguant. Et pour couronner le tout, je me trompai sur la nature d'un matériau et m'enfonçai de 50 cm dans la glaise, sur le chantier de réfection d'un pont, au dessus du canal sur la commune bien-nommée de Pont-Tugny. 
Je continuai tant bien que mal et j'avoue avoir eu quelques inquiétudes quand le chemin herbeux se borda sur ma gauche d'un ruisseau et sur ma droite le canal, ne me laissant qu'une petit bande de terre pour circuler. Je décidai donc de quitter le chemin de halage en espérant retrouver une route plus praticable un peu plus loin. Ce fut chose faite après être passé au dessus de la D1 puis avoir rejoint le canal, peu avant Tergnier. Le Canal de Saint-Quentin touchait à sa fin et une dame bien aimable me permit de récupérer la bonne rive afin de rejoindre Chauny.

Et voici Chauny où je décidai de m'arrêter déjeuner. Et la borne à côté de laquelle je posai mon vélo me confirma que le Canal de Saint Quentin s'achevait là. Je traversai le pont à la recherche d'une boulangerie et je tombai sur le couple de boulangers le plus sympathique au monde.
Après avoir fait mes achats et être retourné manger, je m'aperçus que j'avais oublié mon casque, et donc ma caméra, sur le porte-parapluies de la boulangerie. J'y retournai donc un peu inquiet. Je poussai la porte et fus accueilli par la boulangère souriante qui me tendit mon bien. Quant au boulanger, il m'offrit pour ma peine à venir une viennoiserie et une boisson énergétique, qui je l'avoue, me firent du bien sur le reste du trajet !




Donc, si vous voulez vous restaurer à Chauny, allez chez Viviane et Claude sur la D937 ( ancienne N37 ) 03 23 52 11 35.




Je savais que le 

prochain canal n'était pas empruntable à vélo, il me fallait donc tâcher de le suivre au plus près afin de pouvoir rallier la chambre d'hôte du soir. Je m'acquittai plutôt bien de la tâche et je fus également très content de trouver un panneau Michelin dans le village de Champs. Je réussis à rejoindre le canal non loin de Coucy, passage qui me rappela le périple de Nevers parcouru avec Bruno et Mimi. Je devais rejoindre Loeuilly sous Coucy. J'empruntai un petit chemin forestier, rejoignis la D1 puis bifurquai sur la gauche afin de commencer l'ascension vers Loeuilly. Je pris une route menant au canal et refusai l'offre la plus intéressante de ma carrière de cycliste. Un couple d'Irlandais qui franchissait l'écluse me proposa de monter avec eux jusqu'à la prochaine écluse. J'hésitai à cause de l'heure qui tournait, car je savais que je serais arrivé en retard chez mes hôtes du jour. Je déclinai à regret l'invitation, en les remerciant vivement de leur proposition.

Je devais ensuite rejoindre Anizy par des chemins de traverses et je croisai la route de deux écuyères étonnées de voir du monde passer par ici. Quelques kilomètres plus loin, je croisai la route d'un monsieur, à qui je demandai la confirmation de la route d'Urcel qui devait m'amener au bassin de Monampteuil, où le canal passait en souterrain pour franchir la crête du Chemin des Dames. Il m'invita à visiter son jardin et son intérieur et vu qu'il était près de 17 heures, j'acceptai son invitation afin de souffler un peu, car la journée était chaude et la route plus pentue qu'au bord de l'eau.
Puis, je repris mon chemin et j'entamai la montée vers le chemin des dames à Pargny-Fillain. Une vue spectaculaire s'offrit derrière moi et j'attendis le premier lacet pour contempler le magnifique paysage de ce petit coin de l'Aisne. Enfin après, quelques kilomètres d'une côte classée 5ème catégorie par mon ami Mapmyrun, j'arrivai sur le Chemin des Dames tristement célèbre pour son nombre de morts au cours de la Grande Guerre. Je le quittai assez vite pour profiter d'une descente rapide et agréable jusque Braye en Lannois, point de départ du Tunnel sur ce versant-ci. Après avoir aidé une vieille dame qui voulait qu'un parfait étranger à vélo s'assurât que son portail était bien fermé, je rejoignis le canal et entamai une discussion avec le monsieur qui s'occupait de surveiller l'entrée du tunnel.
Il me rassura sur la proximité de la route qui menait à ma destination finale et me conseilla de surveiller ma selle qui avait l'air de bouger. Je suivis donc la fin du Canal de l'Oise à l'Aisne qui apparemment n'enregistrait pas un lourd trafic fluvial. Je quittai la le canal à Bourg et Comin, tâchant de rejoindre au plus vite Cuiry les Chaudardes. J'avais prévu d'arriver à 20 h 00 et grâce à un dernier coup de pédale vigoureux, je tins mon engagement.



Un endroit aussi que je vous recommande chaudement si vous décidez de suivre mes traces ou de les remonter.
L'endroit a été rénové et bâti avec goût, la décoration est très classe et les chambres vraiment jolies.
La douche à l'italienne me permit de prendre mes aises et de pratiquer quelques étirements avant de rejoindre les convives à table. Les chambres donnent sur une terrasse à partir de laquelle se découvre un panorama sur la campagne et les bords de l'Aisne que l'on devine au loin.
On pourrait être impressionné par ce cadre, mais les hôtes savent vous mettre à l'aise et la cuisine de Tony saura vous enchanter, si vous aimez les plats élaborés mais attention, ici, beauté des assiettes ne rime pas avec portion lilliputienne.
Le repas fut partagé avec un couple d'anglais et la discussion se poursuivit jusqu'à assez tard dans la soirée. Il fut après temps de se coucher, car le lever le lendemain promettait d'être difficile maintenant que les kilomètres s'accumulaient. 
La nuit fut très appréciable, non seulement en raison de la fatigue du jour, mais aussi étant donné la qualité de la literie. 
Le petit-déjeuner fut roboratif et gourmand avec des confitures maison dont je me délectai. Un grand merci pour l'accueil.
Avant de partir, Tony m'indiqua une boulangerie où je pourrais me ravitailler, car le dimanche soir se ferait sans table d'hôte. 

jeudi 23 août 2012

Enorme

Enfin un vélo à ma taille !


vendredi 17 août 2012

Le long des canaux : Mortagne-Levergies 20/07/2012



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Et voici la deuxième étape  

Petit déjeuner avalé, nous nous mîmes en selle pour rejoindre la rive de l'Escaut canalisée. Nous étions invités par Marco à nous restaurer chez lui avant de repartir en sa compagnie sur quelques kilomètres. La première partie me permit de découvrir le terrain de course à pied de Crafton qu'il nomme opportunément la piste des lapins, non qu'on y rencontre des gens pressés de s'accoupler rapidement mais les lapins y pullulent littéralement.
En terrain connu, Crafton nous guida comme un chef jusqu'à Fresnes sur Escaut et munis de nos laisser-passer, nous empruntâmes un chemin idéal pour se faire dépecer sans être vu. Nous roulâmes quelques minutes le long des usines qui bordent l'Escaut, puis enfin la gare de Valenciennes imposa sa silhouette dans le paysage.

Il nous fallut résoudre un problème de taille : passer sous l'autoroute et à côté de la voie ferrée. A l'approche du passage, mon moral prit un coup, car le passage était clôturé avec de jolies palissades vertes. Heureusement, mon regard fut attiré par un fléchage de parcours VTT qui nous amena sans encombre de l'autre côté de l'autoroute. Mais nous n'avions pas le choix, nous devions contourner la grande usine de recyclage de métaux afin de rejoindre les bords du canal dans la ville de Trith.
Nous longeâmes donc l'A23 sur quelques hectomètres, puis rejoignîmes la route de Trith, non sans être passés par un amoncellement de parties métalliques qui eurent lentement raison du pneumatique arrière de Crafton.
Passerelle à Trith
 Après quelques hésitations dans une cité ouvrière et un joli jardin, nous rejoignîmes les bords de l'Escaut pour nous diriger vers notre prochaine ville-étape : Hordain. Un changement de pneu plus tard et nous pûmes rejoindre notre ami Marco qui nous attendait et était bien décidé à nous faire profiter de ses racines italiennes. C'est donc après avoir dégusté un délicieux plat de pâtes accompagnées de thon aux sauces diverses que nous passâmes le flambeau à notre hôte.

Il nous guida à travers les petits chemins, puis nous fit regagner les bords d'Escaut où nous pûmes admirer une sucrerie et d'autres entreprises signes de l'activité industrielle que drainait l'Escaut. 
Cambrai
Et enfin, ce fut Cambrai, ville où commence le Canal de Saint Quentin, premier canal inconnu de nous deux.

Marco nous dirigea sur quelques kilomètres puis rebroussa chemin, nous laissant poursuivre notre aventure.


Nous quittâmes le Canal à notre entrée dans le département de l'Aisne, au niveau de Vendhuile, car la route se faisant plus vallonnée, le canal n'allait pas tarder à passer en souterrain. Et tandis que les bateaux continuaient à l'aide du toueur et du touage de Riqueval, les piétons et les cyclistes ne pouvaient franchir le souterrain.
C'est dans le hameau de Macquincourt que nous décidâmes de suivre le canal à la verticale sur un chemin qui semblait plus être fait pour la randonnée pédestre que cycliste. Néanmoins, un balisage VTT nous rassura sur la praticabilité du sentier qui en fit voir de toutes les couleurs à nos jambes, bras et autres appendices. Les ronces et les arbres envahissaient la quasi-totalité du chemin, et la taille de Crafton tourna pour une fois à son avantage : tandis qu'il esquivait les branchages avec brio, je faisais les frais de cette jungle verte.
Le pont de Riqueval
Les cheminées d'aération en brique finirent de nous rassurer sur la direction que nous empruntions. Nous rejoignîmes la grand route au niveau du Cimetière Canadien, puis après une dernière tentative de suivre le canal qui nous conduisit dans un cul-de-sac ( voir carte du parcours ), nous reprîmes la route départementale qui nous mena à Levergies, étape du jour.


Nous fûmes accueillis de manière plus que cordiale et le repas que nous partageâmes avec nos hôtes et leurs petits-enfants en vacances chez eux nous régala et nous requinqua des efforts de la journée.
Les vélos furent confortablement installés dans une remise, et après nous être déchaussés, nous fûmes installés dans notre chambre composée de trois lits simples et d'une décoration à l'ancienne qui ne manquait pas de charme.
La discussion avec nos hôtes fût très plaisante et nous nous sommes vraiment sentis à l'aise.
Le petit-déjeuner copieux et servi à une heure très matinale à notre demande ( service appréciable quand on doit enchaîner les kilomètres le lendemain  ) ne fit que confirmer la bonne impression de la veille.
Une adresse à retenir pour vos périples qu'ils soient cyclistes, pédestres ou motorisés !

Le long des canaux : Tourcoing-Mortagne 19/07/2012

Voici donc la première étape du parcours.


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Première étape du parcours que je connais sur le bout des roues. Mais ne croyez pas que la routine allait s'installer sur cet itinéraire que j'avais déjà bien parcouru.
En effet, j'avais à peine fait 200 mètres que de sympathiques jeunes gens qui organisaient une vente sur le pouce de produits naturels repérèrent la caméra qui surmontait mon casque.
Ils communiquèrent tout de suite leur amitié en me promettant de m'offrir gratuitement une chirurgie plastique du visage. Après leur avoir indiqué en un mot que la caméra ne tournait pas et ne risquait de conserver les échanges de leur petit commerce de quartier ils réitérèrent leur offre. Je déclinai l'invitation et poursuivis ma route.

Je me dirigeai vers le Canal de Roubaix, premier canal à croiser ma route. Après avoir traversé le chantier du CETI, je me retrouvai enfin au bord de l'eau et me félicitai d'avoir si bien roulé. Le parcours se passa sans encombres et après quelques kilomètres, je demandai à des cyclistes de passage si ma caméra était bien allumée. Évidemment, j'avais raté l'allumage et cela faisait environ vingt minutes que je parlais tout seul.

La frontière fut atteinte en un coup de pédale et je circulai à présent sur le Canal de l'Espierre qui me permettrait de récupérer l'Escaut. Enfin, c'est que je croyais car si vous êtes curieux et que vous zoomez sur la carte, vous verrez que je n'ai vraiment pas pris le chemin le plus court  ...

Enfin, l'Escaut et ses larges chemins de halage bétonnés qui m'amenèrent en quelques dizaines de minutes à la première étape de ce long voyage : Tournai Vaulx où je pus me reposer et boire un jus frais chez l'ami Yvan. Juste avant de monter sur le pont de Vaulx ma fidèle caméra s'éteignit. 

Et comme j'en eus la confirmation plus tard dans la soirée, ce film sera à refaire car de la buée dans la coque de protection avait rendu toute la vidéo complètement flou. 

Bref, le temps passait trop vite et je devais encore atteindre Mortagne afin de rejoindre mon coéquipier du vendredi qui devait m'accompagner une journée et une matinée lors de mon périple.

La ville frontière fut vite atteinte et un magnifique barbecue m'attendait qui allait charger mes batteries pour la longue journée qui nous attendait. Crafton fut un hôte de rêve, et tandis qu'il préparait sa montre liseuse de tracés, je rechargeais la batterie de mes divers appareils ( caméra et téléphone ). 
Je fermai bien vite mes petits yeux car la journée du lendemain s'annonçait longue et délicate.