Retour aux sources : les origines.

Tout a commencé le 22/08/2007.
Par une magnifique matinée d'été, deux rouleurs ont entamé leur périple pour rejoindre leur destination : le village de Bony. Ce charmant petit village leur offrirait un lieu d'hébergement bien mérité car ils allaient parcourir 115 kilomètres avant de pouvoir poser leur monture et de reposer leurs jambes lourdes des efforts de la journée.
Tout avait bien commencé, la première partie du voyage s'annonçait agréable. En effet, la maison de Mortagne offrait un abri qu'ils allaient vite regretter. Mais une fois leur tenue enfilée, les vélos réglés et les compteurs enclenchés tout bascula très vite. Une pluie fine mais tenace commença à tomber. Jenlain était en vue mais le soleil ne serait définitivement pas de la partie.
Mais qu'à cela ne tienne, ils s'étaient fixé un objectif, ils le tiendraient. Car atteindre les sources de l'Escaut situées dans le petit village de Gouy était le but qui les feraient tenir le long d'une route semée d'embûches.
La première leçon fut apportée par un facteur qui ne connaissait de son circuit que les boîtes aux lettres qu'il desservait pendant sa tournée. Un premier détour de quelques kilomètres n'était pas chose à entamer le courage de nos deux gaillards. Certes, le plus petit avait l'avantage de l'expérience et de ses mollets d'acier. Le plus grand faisait de son mieux pour pousser sa bécane dans ses derniers retranchements : 15 km/h !!!
Soudain, une douleur étreignit le conducteur du VTC. Une tendinite allait-elle gâcher cette magnifique sortie ? Quelques kilomètres suffirent à faire passer la douleur, et la course reprit de plus belle.
Un secteur pavé faillit désarçonner notre Poupou mortagnais, mais il ne s'arrêta pas et tint le haut du pavé jusqu'à ce qu'il pût faire halte pour attendre notre rouleur du dimanche qui en terminait avec cette maudite tendinite.
La pluie continuait à tomber, ténue mais tenace, et le froid commença à se faire sentir, d'autant plus que l'heure du déjeuner approchait mais qu'aucun établissement de la campagne cambraisienne ne semblait pouvoir offrir un repas chaud à nos deux protagonistes. Et là, un miracle se produisit. Une chose qui n'arrive que dans les films ou les romans de jeunesse. Une dame, ambulancière de son état, nous proposa de partager le repas dans l'auberge de ses beaux parents. Cette nouvelle fut accueillie avec un grand soulagement car la faim tenaillait les organismes éprouvés par le froid que causait l'humidité ambiante.
Une fois rassasiés, il ne nous restait plus qu'à repartir. L'Escaut se faisait plus étroite, nous approchions. Un incident faillit porter un coup fatal à notre expédition. Après avoir été taquiné, Poupou voulut montrer qui était le patron du peloton et mit une petite mine qui lui fut presque rédhibitoire. Un tas de feuilles humides traînait sur le bas côté, la roue se déroba et la chute fut inévitable. Le bilant fut lourd : le compteur avait rendu l'âme. Plus de rire que de mal, heureusement.
Nous repartîmes pour atteindre notre destination finale. Un petit détour touristique par l'abbaye de Vaucelles, puis nous quittâmes le département du nord, pour rejoindre Bony.
Les propriétaires nous accueillirent à bras ouverts, et s'étonnèrent de notre courage. Peu de temps après notre arrivée, nos charmantes épouses nous rejoignirent. Quelle fête ce fut le soir à la table d'hôte qui proposait des mets ruraux et revigorantes ! Seule ombre au tableau, une piscine inutilisable en raison des conditions météo défavorables.

Plus tard, remis de nos émotions, nous décidâmes de remettre ça et de partir à nouveau mais vers d'autres sources, celles de la Scarpe, de la Canche et de l'Authie.
Des compères voulurent se joindre à nous et c'est ainsi que débuta le retour aux sources !