vendredi 17 août 2012

Le long des canaux : Mortagne-Levergies 20/07/2012



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Et voici la deuxième étape  

Petit déjeuner avalé, nous nous mîmes en selle pour rejoindre la rive de l'Escaut canalisée. Nous étions invités par Marco à nous restaurer chez lui avant de repartir en sa compagnie sur quelques kilomètres. La première partie me permit de découvrir le terrain de course à pied de Crafton qu'il nomme opportunément la piste des lapins, non qu'on y rencontre des gens pressés de s'accoupler rapidement mais les lapins y pullulent littéralement.
En terrain connu, Crafton nous guida comme un chef jusqu'à Fresnes sur Escaut et munis de nos laisser-passer, nous empruntâmes un chemin idéal pour se faire dépecer sans être vu. Nous roulâmes quelques minutes le long des usines qui bordent l'Escaut, puis enfin la gare de Valenciennes imposa sa silhouette dans le paysage.

Il nous fallut résoudre un problème de taille : passer sous l'autoroute et à côté de la voie ferrée. A l'approche du passage, mon moral prit un coup, car le passage était clôturé avec de jolies palissades vertes. Heureusement, mon regard fut attiré par un fléchage de parcours VTT qui nous amena sans encombre de l'autre côté de l'autoroute. Mais nous n'avions pas le choix, nous devions contourner la grande usine de recyclage de métaux afin de rejoindre les bords du canal dans la ville de Trith.
Nous longeâmes donc l'A23 sur quelques hectomètres, puis rejoignîmes la route de Trith, non sans être passés par un amoncellement de parties métalliques qui eurent lentement raison du pneumatique arrière de Crafton.
Passerelle à Trith
 Après quelques hésitations dans une cité ouvrière et un joli jardin, nous rejoignîmes les bords de l'Escaut pour nous diriger vers notre prochaine ville-étape : Hordain. Un changement de pneu plus tard et nous pûmes rejoindre notre ami Marco qui nous attendait et était bien décidé à nous faire profiter de ses racines italiennes. C'est donc après avoir dégusté un délicieux plat de pâtes accompagnées de thon aux sauces diverses que nous passâmes le flambeau à notre hôte.

Il nous guida à travers les petits chemins, puis nous fit regagner les bords d'Escaut où nous pûmes admirer une sucrerie et d'autres entreprises signes de l'activité industrielle que drainait l'Escaut. 
Cambrai
Et enfin, ce fut Cambrai, ville où commence le Canal de Saint Quentin, premier canal inconnu de nous deux.

Marco nous dirigea sur quelques kilomètres puis rebroussa chemin, nous laissant poursuivre notre aventure.


Nous quittâmes le Canal à notre entrée dans le département de l'Aisne, au niveau de Vendhuile, car la route se faisant plus vallonnée, le canal n'allait pas tarder à passer en souterrain. Et tandis que les bateaux continuaient à l'aide du toueur et du touage de Riqueval, les piétons et les cyclistes ne pouvaient franchir le souterrain.
C'est dans le hameau de Macquincourt que nous décidâmes de suivre le canal à la verticale sur un chemin qui semblait plus être fait pour la randonnée pédestre que cycliste. Néanmoins, un balisage VTT nous rassura sur la praticabilité du sentier qui en fit voir de toutes les couleurs à nos jambes, bras et autres appendices. Les ronces et les arbres envahissaient la quasi-totalité du chemin, et la taille de Crafton tourna pour une fois à son avantage : tandis qu'il esquivait les branchages avec brio, je faisais les frais de cette jungle verte.
Le pont de Riqueval
Les cheminées d'aération en brique finirent de nous rassurer sur la direction que nous empruntions. Nous rejoignîmes la grand route au niveau du Cimetière Canadien, puis après une dernière tentative de suivre le canal qui nous conduisit dans un cul-de-sac ( voir carte du parcours ), nous reprîmes la route départementale qui nous mena à Levergies, étape du jour.


Nous fûmes accueillis de manière plus que cordiale et le repas que nous partageâmes avec nos hôtes et leurs petits-enfants en vacances chez eux nous régala et nous requinqua des efforts de la journée.
Les vélos furent confortablement installés dans une remise, et après nous être déchaussés, nous fûmes installés dans notre chambre composée de trois lits simples et d'une décoration à l'ancienne qui ne manquait pas de charme.
La discussion avec nos hôtes fût très plaisante et nous nous sommes vraiment sentis à l'aise.
Le petit-déjeuner copieux et servi à une heure très matinale à notre demande ( service appréciable quand on doit enchaîner les kilomètres le lendemain  ) ne fit que confirmer la bonne impression de la veille.
Une adresse à retenir pour vos périples qu'ils soient cyclistes, pédestres ou motorisés !

4 commentaires:

Crafton a dit…

De bons moments passés ensemble sur cette route tracée de mains de maître. Bon, on aurait pu se faire violer avant d'arriver sur Valenciennes et juste après Trith mais c'est anecdotique...mdr

Marco a dit…

Sympa les photos, merci.
Grâce à ta trace, j'ai pu aller jusqu'aux sources de l'Escaut facilement (je n'avais jamais dépassé Les Rues-des-Vignes).
Enfin facilement, façon de parler. Si j'ai passé la "jungle" sans encombres, juste après l'abbaye de Vaucelles, là ou le chemin de Halage est constitué de deux rails en béton lisse et glissant de rosée, je me suis pris une belle gamelle (ouille les genoux). Qu'est-ce que je n'essaierais pas pour louper la rentrée.

Enfin merci pour le récit. Ça donne vraiment envie de faire le voyage.

Logales a dit…

Mais de rien Marco !

Il ne faut pas hésiter et si on refait quelque chose on tâchera de te tenir au courant ;)

Logales a dit…

Et petite larme pour les photos rescapées du crash de mon PC qui se retrouvent dans ces compte-rendu.