samedi 29 septembre 2012

Le tour des Flandres !

Accompagné de Stephan, le frère de Nico, le mari de ma soeur (vous suivez pour l'instant?) et de Jo, le ptiot Laforce d'Orchies, nous avons fait un mini tour de Flandres à notre niveau. Nous nous étions donné RDV à Tournai pour plus de facilité. EN effet notre ami sudiste n'ayant jamais traversé la frontière et ne s'étant jamais trouvé outre-Quiévrain, mieux valait ne pas le perdre. Départ donné vers 9h30. Direction le Mont St Aubert d'entrée de jeu et ses 2400 m de montée à 8.5% de moyenne (passage à 14%) Suivirent ensuite dans l'ordre : - le Mont de l'enclus 1100m de grimpette à 6.1% de moyenne pour un max à 12% (c'était le plus facile de la journée) - le Knokteberg 1400 m, 8% et 13% max, nous fit comprendre que Stephan était largement au dessus de nous... la petite accélération qu'il produisit afin d'aller se soulager en haut de la côte, fit exploser Joris et me fit me rasseoir sur ma selle. Il ne servait à rien d'essayer de suivre ce rythme (trop) soutenu, car le plus dur restait à faire. - le Paterberg
, qui est, d'après moi la montée la plus difficile qu'il m'ait été donnée de monter à vélo. Cette montée est très courte (400m seulement) mais est toute pavée et atteint un pourcentage dingue. Voyez plutôt : 12.9% de moyenne et un passage dantesque à 20.3 % !!!! (la photo trouvée sur un site de vélo nous montre bien le dénivelé).J'ai cru plusieurs fois que j'allais tomber étant donné la très faible vitesse atteinte ! Arrivé en haut (dans la roue de Stephan, exploit assez grand pour être souligné!), la locomotive que j'étais (au niveau de la respiration, vous aurez compris) s'est empressée de descendre de vélo pour attendre Jo qui avait dû, lui, poser pied à terre (ce qui aurait également été mon cas si mon orgueil n'avait pas été si grand...je ne pouvais laisser Stephan, le sudiste réussir seul cette montée! Lui qui n'avait au préalable jamais roulé sur des pavés!) - A peine remis de ces efforts, nous avons enchainé avec le Vieux Quaremont, qui, pour la première fois, m'a semblé "facile" à gravir...2700m dont 1500 en pavés à 6% et 11.6% de pente max. - La route du retour nous faisant passer par des chemins de terre qui n'auraient pas effrayé notre ami VTC man, nous avons été contraints de reprendre le même chemin qu'à l'aller. Le Mont de l'enclus a pu être évité mais pas la longue ligne droite en faux plat montant menant au Mont St Aubert...tout du moins au col de la croix Jubaru pour être plus précis. Le vent se chargea de faire descendre...que dis-je...chuter notre moyenne qui jusque là était relativement correcte malgré toutes les ascensions. Arrivés à Tournai, il était temps de nous restaurer dans une friterie bien sympa où on nous permit de mettre nos montures à l'abris des regards indiscrets. Le vélo de Stephan étant, comme le coureur, une bonne catégorie au dessus des nôtres, il valait mieux ne pas tenter le diable. Un tour à refaire dans tous les cas.

mercredi 5 septembre 2012

De mieux en mieux (ou de pire en pire plutôt)

Soulignons quand même que le maire est UMP...




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Le long des Canaux : Chamouilley - Villegusien le Lac 24/07/2012

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Gudmont
Après un solide petit déjeuner agrémenté à l'allemande par un hôte qui travaillait dans la région et se logeait au moulin, je me mis en route confiant et serein, me disant qu'après trois crevaisons, deux visites à Décathlon et une tige de selle recollée, je ne craignais plus rien. Ce fut donc au petit matin que je quittai Chamouillay en profitant d'une belle lumière. La journée s'annonçait vraiment agréable et les douleurs n'étaient plus aussi lancinantes.
La route était vraiment belle et la végétation autour commençait à changer par rapport aux essences rencontrées jusqu'à ici. Soudain, une silouhette au loin attira mon attention : un gros chien sans son maître. Jusqu'ici les maîtres tenaient leurs toutous près d'eux, ce qui était appréciable étant donné le risque de chute quand un chien se prend dans une roue. Il est énorme celui-ci. En approchant, je réalise ma méprise, ce n'était pas un gros chien mais un chevreuil ou peut-être une biche, dont j'ai appris récemment que le gabarit était impressionnant. Elle disparut dans les bois sans que je pus en voir davantage.
Et quelques mètres après cette rencontre, Joinville ( Haute Marne ) fut atteinte. Je décidai de me rendre dans le centre ville afin d'acheter un tube de dentifrice dans une pharmacie. Le pharmacien discuta quelques minutes avec moi et je repartis avec la dernière chose qui manquait pour mon hygiène personnelle ( j'avais bien une brosse à dent gracieusement offerte par Crafton quelques jours auparavant mais un dentifrice manquait  quand même.) Cette escale me permit de repartir en 2005, car j'étais sur la route de Neufchâteau.
Chaumont en vue
Je repris ma route en direction de Chaumont quand un premier incident émailla la matinée. Juste après avoir croisé deux joggeuses, une lanière de ma poche à eau se prit dans le garde boue arrière et me freina net dans ma course, me coupant le souffle au passage. J'inspectai les dégâts, car le garde-boue frottait désormais sur la roue. Mais peu importe, je continuai mon chemin.
Quelques kilomètres plus loin, alors que j'avais de bonnes jambes et que j'avançais bien sur le programme prévu, le garde-boue me joua encore des tours, mais cette fois, ce fut la chute ...

Heureusement que j'étais tombé sur la gauche, car remonter du canal, sans parler de récupérer le vélo et les sacoches, n'aurait pas été chose aisée. Des orties amortirent ma chute côté gauche, mais comme je n'avais pu enlever mon pied droit de la cale, le vélo se coucha sur moi. Je me relevais irrité sur tout le côté gauche mais sans bobo plus important. Je redémarrai donc, pestant contre la malchance qui semblait s'acharner. Un bruit de washboard m'inquiéta et j'inspectai ma roue arrière : trois rayons avaient été arrachés et jouaient de la musique, à l'instar de ces petits morceaux ajoutés par les plus jeunes sur leur rayons pour donner un air plus méchant à leur vélo ...
Il va sans dire que ma roue se voila très vite. Pas rassuré de terminer avec une roue voilée, j'espérais que Chaumont allait pouvoir m'offrir quelques magasins de réparation.
Un jeune homme croisé sur la route me rassura sur la présence d'un magasin Intersports ( ce qui me rappela mes trois années de scoutisme ! ) non loin du canal dans le bas de Chaumont. J'étais décidé à faire changer cette roue et appelai le magasin pour expliquer ma situation, en espérant qu'il pourrait s'occuper de mon cas en "urgence".
Malheureusement, il venait de vendre leur dernière roue de 700 le matin-même, mais le mécanicien me débarrassa définitivement de mes rayons arrachés que j'avais emberlificotés comme j'avais pu pour ne pas les entendre racler les autres rayons. Le maudit garde-boue vécut aussi ses derniers instants.
Il me fallait quand même trouver quelqu'un qui puisse m'aider, car pour empêcher le frottement des patins arrière, j'avais supprimé mon frein arrière ce qui n'était pas pour me rassurer vu la chance que j'avais à ce moment-là. On m'indiqua donc la présence d'un vrai vélociste dans le haut de Chaumont.
Et me voilà parti pour une côte de cinquième catégorie, afin de rejoindre le centre de Chaumont et la  route de Dijon, afin de me rendre à la Boutique du cycle.
 Je fus très bien accueilli par le propriétaire des lieux qui trouva une solution à mon problème très rapidement. Je m'excuse encore d'avoir un peu perturbé sa clientèle habituelle. Et j'applaudis encore la vitesse et le professionnalisme dont il a fait preuve. La facturation ne fut même pas élevée. Si vous habitez dans le coin de Chaumont ou que vous ne faites qu'y passer, n'hésitez pas à vous rendre à cette boutique qui en plus vous proposera des vélos de très grande qualité à la hauteur du maître des lieux !


Langre 4 kms
Je me remis donc en route et sur ses conseils, je gravis Langres afin d'éviter une montée tout aussi pénible au pied du souterrain d'Heulley. Me voici donc sur la route de Chamarandes qu'il vaut mieux descendre que remonter ! Je retrouvai donc le canal et continuai ma route vers Langres.
Plus d'incident à déplorer et heureusement car je n'avais plus d'attache rapide et n'aurais pu démonter mon pneu arrière. Les arrêts photos se succédaient et bientôt, j'arrivai au pied de Langres.
Langres
Des travaux barraient la voie verte et je dus prendre un itinéraire alternatif pour arriver en bas du plateau éponyme. Un tandem allemand composé d'un père et de sa fille me rejoignit alors que je débouchai sur la grand-route. J'avalai ma dernière viennoiserie achetée près de Cuiry et vidai le fond de ma bouteille de boisson. Nous débutâmes l'ascension ensemble puis rapidement, après avoir dû m'arrêter pour passer mon petit plateau à la main, chacun roula à son rythme et j'atteignis le feu qui régulait la circulation entre la N19 et la N74. J'attendais depuis de longues minutes, quand je décidai de passer quand même, le feu ne s'étant pas mis une seule fois au vert alors que plusieurs cycles avaient changé les autres feux. Et ce fut la partie la plus ardue de l'ascension de cette montée de quatrième catégorie. Autant vous dire que j'ai pu profiter du paysage et de la vue sur les remparts de la ville.
Je rejoignis le centre-ville ( en travaux ) pour m'arrêter sur la place Diderot, natif de Langres, afin de profiter de ce petit exploit personnel. J'en profitais pour rassurer mon hôte du soir sur mon arrivée prochaine.

Encore une petite ascension vers Saints Geosmes et ce fut une longue et rapide descente vers Longeau-Percey où je bifurquai afin de reprendre la route de Villegusien-le-lac.

Les Lilas

Encore une étape bien réjouissante. Après avoir longé le lac puis être entré dans le village, je repérai l'église puis en tournant la tête derrière moi, j'aperçus le sigle des Gîtes de France qui m'indiqua que j'étais bien arrivé.
Après une bonne douche, je me joignis à l'apéritif servi autour d'un table composée de Mme Robin et d'un couple de voyageurs de Toulouse, le monsieur ayant de la famille dans la région. Le repas fut vraiment délicieux, sans chichi, et roboratif. Monsieur nous rejoignit peu de temps après et j'appris assez vite que je partageais la table de Monsieur Le Maire.
Les échanges furent sympathiques et animés, mais il me tardait quand même de rejoindre ma chambre afin de reprendre des forces pour la dernière étape du lendemain. J'avais hâte car j'allais revoir mes deux chéries. La chambre était spacieuse et la literie très agréable. La salle de bains était bien équipée et surprise des produits de douche étaient disponibles, chose que je n'avais encore jamais vue sur ce périple.
A conseiller si vous passez dans la région !

 
  

dimanche 2 septembre 2012

Le long des Canaux : Sarry-Chamouilley 23/07/2012

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L'entrée de Sarry
Et voilà, la plus petite étape du trajet mais pas la moins mouvementée. Première découverte : un parcours en pick-up jusqu'à la zone commerciale de Saint Memmie.
Pendant que le mécanicien s'occupait de ma monture, je fis quelques emplettes pour me protéger du soleil et pour prévenir la déshydratation. Une fois récupéré mon vélo, je dus me rendre à Brico-dépôt car le réparateur avait repéré un problème au niveau de la tige de selle qui était décollée. 
Je fis mon mélange avec la colle spécial métaux que je venais d'acquérir puis en badigeonnai la tige. Je patientais jusqu'au temps recommandé puis me mis en route pour faire mon dernier achat en pharmacie et repasser remercier mon hôte de la Janenquelle.

Pont à Soulanges
Me voilà parti pour Vitry-le-François, ville que je choisis pour me restaurer. Tout se passait bien : le temps était au beau fixe, le canal très agréable et je quittai finalement le canal latéral à la Marne pour emprunter le canal de la Marne à la Saône, canal entièrement aménagé sauf dans le souterrain à Heuilley-Cotton. 
L'arrivée à Vitry-le-François fut mouvementée car voulant poursuivre le canal le plus longtemps possible, je n'empruntai pas l'ancien  bras du canal mais continuai vers le bief de partage. Mal m'en prit car je débouchai sur un camp de nomades et l'état du sol me fit craindre une nouvelle crevaison. Mais tout se passa bien et je rejoignis le centre relativement facilement après avoir demandé ma route à une dame qui venait de faire un plein d'essence au Leclerc du coin. 
J'avalai donc un sandwich et une mini-pizza froide sur le banc d'un petit parc situé en face de l'office de tourisme de la ville. Une fois rassasié, je me remis en route et rejoignis assez facilement le canal grâce au plan reçu du syndicat d'initiative. 

J'étais vraiment content d'être enfin sur le dernier canal, également nommé Canal entre Champagne et Bourgogne puisqu'il reliait les deux régions. Et là ... A peine avais-je mis une roue sur la piste que j'entendis à nouveau ce bruit caractéristique accompagnant toute crevaison soudaine. Cette fois-ci ce serait plus compliqué car la chambre à air arrière était concernée. J'enlevai donc les bagages, la roue afin de pouvoir réparer plus facilement. Pas de problème si ce n'était pour obtenir une pression satisfaisante pour rouler. Je repris la route un peu inquiet de l'état du pneu arrière qui m'avait un peu déchiré.
Bref me voici en route pour Saint Dizier, patrie des glaces Miko entre autres ... Le chemin était agréable et les premiers panneaux balisant le canal faisait plaisir à voir car il me renseignait sur les distances parcourues et à parcourir pour atteindre la prochaine étape. Les avions de chasse de la base aérienne m'escortèrent également mais leur vacarme était bien fatiguant à la longue.
Tu n'es pas le bienvenu à Sapignicourt étranger ...
Un groupe de cyclistes m'accompagna jusqu'au Décathlon de Saint-Dizier ( on va finir par croire que j'ai des actions ...)  afin de procéder à une vérification de mon pneu arrière. J'eus droit à une petite visite historique de Saint-Dizier pour l'occasion. 
La réparation était indispensable car le pneu était arraché et une boursouflure était apparue sur la chambre à air : le pneu aurait pu exploser à n'importe quel instant ... J'avais évité l'accidente de peu.
Encore quelques achats ( dont une pompe à pied pliable en cas de nouvelles crevaisons et bien sûr de nouvelles chambres à air car mon stock et ma confiance commençaient à faire défaut ...)
Me revoilà sur la route à quelques kilomètres de mon point de chute du soir, et quelques dames revenant de Chamouilley me rassurent sur le bon état du chemin de halage, qui venait effectivement d'avoir été refait pour la modique somme d'un million d'euros !
Quelques coups de pédales supplémentaires et j'arrivai enfin à destination.


 L'arrivée sur place fut un peu gâchée par un hôte qui plutôt que d'emprunter la route d'accès au moulin, avait préféré rouler sur le chemin de halage récemment refait. Je me rendis compte alors que les chambres étaient dans mon dos.
Le cadre est vraiment exceptionnel : un triangle de verdure entre la Marne et le Canal qui abritait un moulin et une propriété aujourd'hui entièrement aménagée en chambres d'hôte et gîte rural. Une piscine couverte et chauffée vient compléter l'ensemble.
L'autre atout majeur étant la proximité avec le chemin de halage : on est vraiment les pieds dans l'eau !
La chambre était très jolie décorée avec des tableaux peints par notre hôte qui a un joli coup de pinceau. La salle de bains grande et agréable me permit de me débarbouiller et des peignoirs attendaient à la sortie de douche ce qui fut la cerise sur le gâteau. 
Le lit était très agréable mais avant d'en profiter pour une nuit réparatrice, j'avais bien l'intention d'étrenner le restaurant gastronomique du village. Cela tombait bien car je n'avais mangé la veille que des viennoiseries et le moulin ne faisait pas table d'hôte.
L'auberge du cheval blanc me servit un repas très généreux et très bon qui me réconforta aussi un peu de ces journées de solitude car la petite famille me manquait à chaque instant. Je profitais d'ailleurs d'une pause entre la commande et le service pour passer un petit coup de fil à mes deux amours. 
Bref un indispensable pour planifier une étape de charme sur ce parcours. Attention tout de même à vérifier l'ouverture de l'auberge qui ferme une quinzaine de jours l'été.

samedi 1 septembre 2012

Le long des Canaux : Cuiry les Chaudardes - Sarry 22/07/2012

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La rencontre de deux canaux
Et voici une nouvelle journée qui commença par un joli brouillard matinal qui se dispersa fort heureusement après le petit-déjeuner. Quelques kilomètres de routes me suffiraient pour rejoindre le canal sur la commune de Berry-au-Bac. Une toute petite portion du canal latéral à L'Aisne tout d'abord, puis le canal de l'Aisne à la Marne ensuite et enfin le canal latéral à la Marne.
Je fis une première halte qui fut primordiale pour mon ravitaillement, car si cette boulangerie eût accepté un paiement par carte inférieur à sept euros, je n'aurais pu acheter suffisamment de pain et de viennoiseries pour être tranquille jusqu'à la quasi-fin du périple.
Voici donc Berry-au-bac qui me permit de rejoindre le canal qui devait me mener à Reims. Ce fut chose faite après avoir engagé la discussion avec la sympathique demoiselle qui gérait l'écluse de la ville. Le fait qu'elle portait un T-shirt à l'effigie de Dexter, l'expert en éclaboussures de sang, ne m'inspira pas confiance de prime abord mais étant moi-même fan de la série, je fus assez vite rassuré sur les intentions de cette dame.
La coulée verte reimoise
Le canal était très agréable et comme nous étions dimanche, de nombreuses personnes arpentaient les chemins de halage et je croisai de nombreux cyclistes en chemin. Après quelques kilomètres d'un sentier un peu herbeux, j'arrivai au nord de Reims qui a fort opportunément aménagé une voie verte d'une douzaine de kilomètres dans sa traversée. Un homme en rollers attira mon attention, tandis que je prenais une photo du plan de cette voie verte. Il allait m'accompagner tacitement jusqu'à la sortie de Reims. Dieu qu'il y avait du monde ce dimanche et je me frayai un passage à travers la foule, tâchant d'apercevoir un établissement qui aurait pu m'accueillir pour me restaurer. Finalement, je décidai d'attendre la sortie de la ville afin de profiter d'un endroit un peu plus calme.
Je m'arrêtai au bord du chemin profitant d'un rayon de soleil qui traversait le feuillage des arbres bordant le chemin de halage, et entamai mon repas du midi qui se constituait d'un petit pain et de croissants.
Le souterrain
Je repris mon chemin et de nouveau le calme reprit ses droits. J'approchai du souterrain du mont de Billy qui est interdite à toute circulation autre que fluviale. La route y menant étant fort ardue en raison de la présence d'herbe, je décidai d'emprunter un chemin situé juste un peu au-dessus du chemin de halage : il s'avéra être un chemin réservé pour l'accès pompier à l'entrée du souterrain. J'arrivai donc beaucoup plus vite aux portes du souterrain et remontai, faisant confiance à ma carte, en direction de l'ancienne N44. Je passai devant une ancienne auberge, appelée fort opportunément l'auberge de la voûte, et me retrouvai face à la N44 qui pour mon malheur était en deux fois deux voies à cet endroit.
J'hésitai à traverser tout droit, car un panneau indiquait la présence d'un chemin de halage qui ressemblait à celui que nous avions emprunté avec Crafton à la verticale du Canal de Saint Quentin. Seulement, à l'époque du panneau, l'autoroute et la Ligne à Grande Vitesse Est n'existaient pas. Je me rabattis donc sur l'autre solution que m'indiquait ma carte : longer la N44 à contre-sens puis prendre un pont qui menait par un chemin communal de l'autre côté du mont de Billy. Après avoir gravi une pente assez conséquente en plein soleil, je rejoignis la sortie du souterrain et ce fut une descente en palier très agréable jusqu'à Condé sur Marne.
Arrivé à la dernière écluse, je tombai sur un groupe sympathique qui prenait le repas devant le canal, et j'engageai la conversation sur mon trajet et nous échangeâmes sur le beau temps enfin revenu et sur la suite des vacances. Après m'être fait indiquer la route, je pus enfin rouler sur le Canal latéral à la Marne à destination de Châlons-en-Champagne, maintenant mais qui s'appelait alors Châlons sur Marne, nom qui me rassure plus quant à la présence du canal dans cette ville que l'actuel. 

Châlons
Bref, le revêtement devint vite très agréable, puisque l'agglomération a eu la  bonne idée d'aménager une voie verte sur les bords du canal. Je progressai donc assez vite et après avoir discuté avec quelques personnes sympathiques qui me rassurèrent sur la suite du chemin, j'atteignis Châlons. Conscient d'être presque arrivé et content d'avoir bien roulé, je décidai d’accélérer la cadence pour les trois derniers kilomètres. Bien mal m'en prit, car un bruit que je n'avais encore jamais entendu stoppa net mon enthousiaste : ce sifflement m'indiquait que j'avais crevé, mais que, ne faisant pas les choses à moitié, ce n'était pas une crevaison lente.
Je descendis du vélo, constatai les dégâts et entrepris de changer ma première chambre. Un coup de démonte-pneu, facile ... Pompe à vélo en mains, les doigts dans le nez ... Maintenir le vélo pendant que je gonfle, pas facile .... Je m'escrimai et finis par demander de l'aide à un monsieur accompagné de sa fille pour m'aider à tenir le vélo et même à gonfler, car je m'y prenais apparemment mal, puisque la pression n'augmentait guère. Enfin, je me dis qu'avec 2 bars, j'allais bien tenir jusqu'à Sarry et me remis en selle tout en remerciant chaudement mon assistant du moment.
" Ca y est !, me dis-je. Voici Sarry, je vais pouvoir me reposer après cette belle journée "  Je voulais également soulager la douleur qui commençait à me faire souffrir chaque fois que je me levais de la selle : l'irritation due au frottement m'avait entamé le séant jusqu'au sang. Et bien sûr, j'étais parti, comme me l'avait fait remarqué Crafton, sans trousse de secours : ni crème solaire, ni pansement, ni même de dentifrice ... Je comptais bien sur la journée du lendemain qui ne comptait que 70 kilomètres d'étape pour pouvoir pallier ces manques.
Seulement voilà, quelques décamètres après avoir franchi le canal pour entrer dans Sarry  qu' une mauvaise nouvelle arriva : j'étais de nouveau à plat .... Au diable le changement de chambre, il ne me restait que quelques hectomètres, je téléphonai donc à mon hôte du soir pour la rassurer sur ma venue et entrai chez elle à pied.


Content d'être arrivé, car l'accueil chaleureux qui me fut réservé me mit du baume au cœur. Mme Maillet me présenta la chambre, au rez-de-chaussée, donc bien pratique lorsqu'on voyage à vélo. Cette chambre est entièrement adaptée aux personnes à mobilité réduite, et la décoration sobre, plaisante et de bon goût me plut tout de suite. Je m'installai et pris une douche revigorante pendant que mon hôte se renseignait sur l'ouverture d'un magasin de cycles à Châlons où elle promit de me déposer le lendemain.
L'information en poche, je profitais de la salle télé que m'avait indiqué ma charmante hôtesse pour regarder le journal télévisé avant d'aller rejoindre mon lit. Lit grand et agréable qui me fit sombrer dans les bras de Morphée rapidement.
L'ancien château de Sarry était devenu une exploitation agricole et la porte d'entrée est un des rares vestiges du bâtiment originel (un guide présent dans la chambre en raconte l'histoire dans les moindres détails ). Le cadre est donc très reposant ; mais ici, ce sont surtout les humains qui font qu'on n'oublie pas le séjour. Je vous recommande chaudement cet endroit !
Le lendemain matin, le petit-déjeuner fut partagé avec une famille belge de retour de vacances en Corse : ils remontaient et moi je descendais. Et ce fut le départ pour une matinée bricolage ... Mais c'est un autre jour. 

De mieux en mieux...

Vous vous imaginez gravir le mont St Aubert ou le mont Cassel avec cet engin ?