mercredi 5 septembre 2012

Le long des Canaux : Chamouilley - Villegusien le Lac 24/07/2012

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Gudmont
Après un solide petit déjeuner agrémenté à l'allemande par un hôte qui travaillait dans la région et se logeait au moulin, je me mis en route confiant et serein, me disant qu'après trois crevaisons, deux visites à Décathlon et une tige de selle recollée, je ne craignais plus rien. Ce fut donc au petit matin que je quittai Chamouillay en profitant d'une belle lumière. La journée s'annonçait vraiment agréable et les douleurs n'étaient plus aussi lancinantes.
La route était vraiment belle et la végétation autour commençait à changer par rapport aux essences rencontrées jusqu'à ici. Soudain, une silouhette au loin attira mon attention : un gros chien sans son maître. Jusqu'ici les maîtres tenaient leurs toutous près d'eux, ce qui était appréciable étant donné le risque de chute quand un chien se prend dans une roue. Il est énorme celui-ci. En approchant, je réalise ma méprise, ce n'était pas un gros chien mais un chevreuil ou peut-être une biche, dont j'ai appris récemment que le gabarit était impressionnant. Elle disparut dans les bois sans que je pus en voir davantage.
Et quelques mètres après cette rencontre, Joinville ( Haute Marne ) fut atteinte. Je décidai de me rendre dans le centre ville afin d'acheter un tube de dentifrice dans une pharmacie. Le pharmacien discuta quelques minutes avec moi et je repartis avec la dernière chose qui manquait pour mon hygiène personnelle ( j'avais bien une brosse à dent gracieusement offerte par Crafton quelques jours auparavant mais un dentifrice manquait  quand même.) Cette escale me permit de repartir en 2005, car j'étais sur la route de Neufchâteau.
Chaumont en vue
Je repris ma route en direction de Chaumont quand un premier incident émailla la matinée. Juste après avoir croisé deux joggeuses, une lanière de ma poche à eau se prit dans le garde boue arrière et me freina net dans ma course, me coupant le souffle au passage. J'inspectai les dégâts, car le garde-boue frottait désormais sur la roue. Mais peu importe, je continuai mon chemin.
Quelques kilomètres plus loin, alors que j'avais de bonnes jambes et que j'avançais bien sur le programme prévu, le garde-boue me joua encore des tours, mais cette fois, ce fut la chute ...

Heureusement que j'étais tombé sur la gauche, car remonter du canal, sans parler de récupérer le vélo et les sacoches, n'aurait pas été chose aisée. Des orties amortirent ma chute côté gauche, mais comme je n'avais pu enlever mon pied droit de la cale, le vélo se coucha sur moi. Je me relevais irrité sur tout le côté gauche mais sans bobo plus important. Je redémarrai donc, pestant contre la malchance qui semblait s'acharner. Un bruit de washboard m'inquiéta et j'inspectai ma roue arrière : trois rayons avaient été arrachés et jouaient de la musique, à l'instar de ces petits morceaux ajoutés par les plus jeunes sur leur rayons pour donner un air plus méchant à leur vélo ...
Il va sans dire que ma roue se voila très vite. Pas rassuré de terminer avec une roue voilée, j'espérais que Chaumont allait pouvoir m'offrir quelques magasins de réparation.
Un jeune homme croisé sur la route me rassura sur la présence d'un magasin Intersports ( ce qui me rappela mes trois années de scoutisme ! ) non loin du canal dans le bas de Chaumont. J'étais décidé à faire changer cette roue et appelai le magasin pour expliquer ma situation, en espérant qu'il pourrait s'occuper de mon cas en "urgence".
Malheureusement, il venait de vendre leur dernière roue de 700 le matin-même, mais le mécanicien me débarrassa définitivement de mes rayons arrachés que j'avais emberlificotés comme j'avais pu pour ne pas les entendre racler les autres rayons. Le maudit garde-boue vécut aussi ses derniers instants.
Il me fallait quand même trouver quelqu'un qui puisse m'aider, car pour empêcher le frottement des patins arrière, j'avais supprimé mon frein arrière ce qui n'était pas pour me rassurer vu la chance que j'avais à ce moment-là. On m'indiqua donc la présence d'un vrai vélociste dans le haut de Chaumont.
Et me voilà parti pour une côte de cinquième catégorie, afin de rejoindre le centre de Chaumont et la  route de Dijon, afin de me rendre à la Boutique du cycle.
 Je fus très bien accueilli par le propriétaire des lieux qui trouva une solution à mon problème très rapidement. Je m'excuse encore d'avoir un peu perturbé sa clientèle habituelle. Et j'applaudis encore la vitesse et le professionnalisme dont il a fait preuve. La facturation ne fut même pas élevée. Si vous habitez dans le coin de Chaumont ou que vous ne faites qu'y passer, n'hésitez pas à vous rendre à cette boutique qui en plus vous proposera des vélos de très grande qualité à la hauteur du maître des lieux !


Langre 4 kms
Je me remis donc en route et sur ses conseils, je gravis Langres afin d'éviter une montée tout aussi pénible au pied du souterrain d'Heulley. Me voici donc sur la route de Chamarandes qu'il vaut mieux descendre que remonter ! Je retrouvai donc le canal et continuai ma route vers Langres.
Plus d'incident à déplorer et heureusement car je n'avais plus d'attache rapide et n'aurais pu démonter mon pneu arrière. Les arrêts photos se succédaient et bientôt, j'arrivai au pied de Langres.
Langres
Des travaux barraient la voie verte et je dus prendre un itinéraire alternatif pour arriver en bas du plateau éponyme. Un tandem allemand composé d'un père et de sa fille me rejoignit alors que je débouchai sur la grand-route. J'avalai ma dernière viennoiserie achetée près de Cuiry et vidai le fond de ma bouteille de boisson. Nous débutâmes l'ascension ensemble puis rapidement, après avoir dû m'arrêter pour passer mon petit plateau à la main, chacun roula à son rythme et j'atteignis le feu qui régulait la circulation entre la N19 et la N74. J'attendais depuis de longues minutes, quand je décidai de passer quand même, le feu ne s'étant pas mis une seule fois au vert alors que plusieurs cycles avaient changé les autres feux. Et ce fut la partie la plus ardue de l'ascension de cette montée de quatrième catégorie. Autant vous dire que j'ai pu profiter du paysage et de la vue sur les remparts de la ville.
Je rejoignis le centre-ville ( en travaux ) pour m'arrêter sur la place Diderot, natif de Langres, afin de profiter de ce petit exploit personnel. J'en profitais pour rassurer mon hôte du soir sur mon arrivée prochaine.

Encore une petite ascension vers Saints Geosmes et ce fut une longue et rapide descente vers Longeau-Percey où je bifurquai afin de reprendre la route de Villegusien-le-lac.

Les Lilas

Encore une étape bien réjouissante. Après avoir longé le lac puis être entré dans le village, je repérai l'église puis en tournant la tête derrière moi, j'aperçus le sigle des Gîtes de France qui m'indiqua que j'étais bien arrivé.
Après une bonne douche, je me joignis à l'apéritif servi autour d'un table composée de Mme Robin et d'un couple de voyageurs de Toulouse, le monsieur ayant de la famille dans la région. Le repas fut vraiment délicieux, sans chichi, et roboratif. Monsieur nous rejoignit peu de temps après et j'appris assez vite que je partageais la table de Monsieur Le Maire.
Les échanges furent sympathiques et animés, mais il me tardait quand même de rejoindre ma chambre afin de reprendre des forces pour la dernière étape du lendemain. J'avais hâte car j'allais revoir mes deux chéries. La chambre était spacieuse et la literie très agréable. La salle de bains était bien équipée et surprise des produits de douche étaient disponibles, chose que je n'avais encore jamais vue sur ce périple.
A conseiller si vous passez dans la région !

 
  

1 commentaire:

Joris a dit…

La vache, un vrai film a suspens ton expédition!!
Je te vois encore avec tes moqueries sur les crevaisons de Crafton... maintenant on aura de quoi rigoler de toi aussi :) tu n'es pas plus chanceux que lui :p